TRANSITION POLITIQUE AU CAMEROUN:PROBABLE CANDIDATURE DE FRANCK BIYA A LA PRESIDENTIELLE DE 2025
Si pour l’heure le calendrier politique au Cameroun à aucune consultation électorale, le fait pour le (Mcfpu), d’envisager propulser Franck Emmanuel Biya à la tête du pays suscite encore et toujours des réactions au sein de l’environnement sociopolitique du pays. Mais le fait le plus surprenant reste ce mutisme observé au sein de la classe politique nationale.
On s’achemine dans les années qui viennent à un véritable chamboulement de la nomenclature politique au Cameroun. Notamment à la magistrature suprême depuis que celui-là même qui préside encore aux destinées du pays avait émis l’idée d’une transition générationnelle. Dans cette logique, l’on devrait s’attendre à une préparation minutieuse des formations politiques ou de leurs leaders de manière à assurer cette transition qui inscrira en lettre d’or le Cameroun dans la short-liste des pays démocratique. Mais au lieu de cela, l’agitation continue de se faire autour de la personne présidant encore aux destinées du pays en la personne de Paul Biya alors que dans la logique et la cohérence dans les idées qui caractérisent son mode de gouvernance, tout a été indiqué depuis fort longtemps. Il avait dit qu’il aimerait qu’on se souvienne de lui comme étant celui qui a apporté la démocratie au Cameroun.
Dans ce cadre démocratique justement, le Mcfp qui n’est encore qu’une association, a laissé entendre qu’il agirait de manière à faire élire Franck Emmanuel Biya comme prochain président de la République en 2025 au cas où son père, Paul Biya ne se représenterait plus.L’engouement et l’engament observé autour de ce mouvement, s’il enthousiasme une certaine frange de la population compte tenu de la « virginité politique du concerné » et de son attitude entrepreneurial, laisse curieusement silencieux ceux dont on espérait une prompte réaction. Si l’on a pu entendre çà et là qu’il ne saurait s’agir d’une transition de gré-à-gré entre Paul Biya et son fils, comme ce fut le cas au Gabon, au Togo, l’étrange inertie, le silence plutôt assourdissant observé au sein de la classe politique, laisse pantois plus d’un. S’agirait-il d’une abdication ? Certainement pas, pourrait-on parler de manque d’arguments, là encore, on se perdrait en conjecture, à moins que ce ne soit un silence complice ! Le fait pourrait se comprendre au sein du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais(Rdpc), formation politique formée par Paul Biya, le père de Franck quand on sait que la plupart des caciques qui ne veulent pas lâcher du lest s’arrangeraient à ce que l’édifice construit par le président national de ce parti, puisse s’effondrer et les exposer. Aussi auront-ils intérêt à soutenir la probable candidature de Franck Biya à l’élection présidentielle de 2025. Mais comment comprendre cette étrange inaction des autres formations politiques, surtout celles dites de l’opposition qui nous ont souvent habitué à du rififi à la moindre incartade ? On est véritablement surpris par cette attitude.
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Quelle est l’explication qui pourrait être donnée à ce silence ? Est-ce un aveu d’impuissance ou tout simplement une façon d’adouber ce dernier ? Autant d’interrogations qui suscitent moult étonnements. En effet, depuis la naissance du multipartisme au Cameroun, les partis politiques d’opposition, ont toujours marqué leur désapprobation face à ce qui pourrait être considéré comme des manigances du pouvoir en place et à plus forte raison l’idée d’une telle succession. Le fait qu’il adoube cette posture à travers une inaction serait donc la preuve la preuve évidente qu’au Cameroun, il n’y a pas d’opposants au régime, mais des mécontents. A moins de considérer et de reconnaitre, au regard de son profil, que Franck Emmanuel Biya reste et demeure un bon risque.
