ÉLECTION A LA FECAFOOT :LA FEINTE POPULAIRE PAR T S LEBOH
Dans le vieux stade de Mfandena avant la dernière rénovation, le coin le plus craint et le plus sympathique en même temps, était le SHABBAT.
Je conjugue à l’imparfait,parceque la rénovation a modernisé le coin en le rendant presque uniforme aux autres espaces tribunes du même stade, de sorte que la fusion enivrante qui mettait en transe les supporters massés à cet endroit, ne peut plus avoir le même retentissement. En attendant que les supporters à la façon du Vélodrome ou du Parc des Princes, canonisent un nouvel espace en lui donnant une vie, le shabbat n’est plus ce qu’il était. Cet espace était situé en face de la tribune présidentielle. Il était son contraire le plus abouti. D’un côté il y avait la higher society , avec ses fortunes au mètre carré, la jet set et des stars au périmètre…avec des sièges rembourés, la place ayant coûté une petite fortune, pour agrémenter le prestige. En face, Le shabbat. L’expression de la passion non calculée, de la misère dissimulée derrière les émotions que dégagent les actions. Ils sont des supporters, et en face d’eux à la tribune présidentielle,des spectateurs. Ils n’ont pas les mêmes logiques en regardant le même match. Ils supportent juste, attendant les buts pour le délire, espérant les exploits de leurs joueurs préférés qu’ils aiment simplement sans même les avoir rencontré, contrairement à ceux de la tribune d’en face. Ceux là, sont les politiques qui espèrent promotion et considération s’il ya victoires, amitiés arrosées avec les acteurs sur le terrain le même soir même. C’est la tribune des décideurs, qui n’ont pas autant crié de joie que nos amis du shabbat, mais qui en plus de décider et du sort de ceux qui ont crié et de ceux qui jouent, sont au centre du résultat qui réunit tout le monde. Le shabbat a ceci de magique que le temps d’un match, il peut huer qui il veut, porter en triomphe qui il choisit, sans avoir besoin d’autorisation. Un pouvoir qui s’évapore une fois le match terminé… là où se prolonge celui de la tribune d’en face. Le shabbat recommencera la prochaine fois, sans forcément être entendu, mais avec la même ferveur. Encore qu’il faudra qu’il y ait une prochaine fois, qu’on lui vende le billet sans lui demander les tests COVID, ou qu’on décide d’un huis clos sélectionné où ceux de la tribune d’en face, choisissent qui viendra crier ou les applaudir.
Les élections à la Fecafoot ont ouvert les portes au shabbat, qui a choisi de huer et d’applaudir. À la question : Le shabbat peut-il faire gagner un match? C’est le douzième joueur. Il peut marquer des buts. Mais peut-il homologuer les résultats acquis sur le terrain ? Faire valider un but que la Var ne valide pas ? C’est là qu’il est obligé de regarder ceux de la tribune d’en face, qui généralement ne supportent ni de la même façon, ni les mêmes joueurs. C’est là que le match se complique et le sort incertain. La holà ne suffit plus pour rendre le résultat officiel et définitif…Et l’urne n’a pas de shabbat. C’est un huis clos stricte.
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